Balade autour du patrimoine

Entre le patrimoine évoquant l’histoire et la balade évoquant l’errance, la balade autour du patrimoine est l’occasion d’un voyage dans le temps et l’espace.
Edifices, étymologie de Pouzac, ressources, traditions…. vont ainsi être visités au fil des siècles…

En 300/200 avant JC, le hameau fortifié, l’oppidum “Potitus Acum” a dédié un autel votif, en marbre blanc, au dieu Mars (musée de Bagnères de Bigorre).
Du haut du mont, “Potitus Acum” s’est déplacé dans la plaine. Les ruines d’une villa gallo-romaine (Ier et IIe siècles), des monnaies (IIIe, IVe siècles), des murets (Ve au Xe siècles), des parchemins et cartulaires sont les traces du village durant le Moyen-Age.

Au XIVe siècle, un “château”, enclos éclésial, définissant alors “Posa”, posé près du mont.
Sur ce site, au XVIe siècle, est construite une église de type gothique après un incendie qui obligea le village, “Posat”, à s’implanter quelques centaines de mètres plus au Sud-Ouest laissant l’église excentrée.

Le parchemin de Michel Porette, aux archives départementales, présente le plan de l’église en 1558 : nef unique au chevet à cinq pans, flanqués de contrefort. Dédiée à St Saturnin, l’église s’est enrichie au fil des siècles des sculptures de Jean Ferrère et Elie Coureau, des peintures de Jean Cateau, d’une voûte peinte étoilée (XVIIe/XVIIIe siècles) et a été classée en 1987.

Fin XVIe siècle (1596), la “Maison Commune”, où se trouvait l’école (encore aujourd’hui) est créée pour “Pousat”.

En 1789, le village est nommé “Pouzac” et va vivre sa “révolution” à partir du XIXe siècle dans tous les domaines : monuments, bâtiments, de l’eau à la terre, délibérations communales innovantes…

Les anciens haras, bâtisse servant de station de monte aux Haras nationaux de Tarbes accueillaient des étalons royaux pour les saillies (1831).
Un bâtiment néo-classique, inspiré d’une villa palladienne d’époque Restauration est construit sur la Serre-Devant et deviendra le Château de l’Angle (1840).

En l’honneur du Général Gabriel Lafaille, officier du Génie né à Pouzac en 1778, un obélisque est édifié. Un fragment de mosaïque antique y avait été scellé, puis déposé à la Mairie.

Pouzac, le village aux deux clochers, celui de l’église construit en 1838 et celui de l’église en 1843, c’était pour une histoire de cloches…

L’eau et la terre, une histoire et une richesse…. Dès 1851, sont construits des lavoirs pour favoriser l’hygiène. En 1910, il y en avait 12. Moulins, scieries, 22 fontaines sont répertoriés ; un réseau d’assainissement, à ciel ouvert, se met en place.

Le portail de l’église, type Renaissance (1853) précède celui du presbytère (1884), aujourd’hui les gites communaux.

La terre révèle ses richesses… Le gisement de “syérite néphélinique” (1888) produit la “pouzacite”, roche blanchâtre, farineuse et unique.

La miche à base de farine de millet est inventée par Jeanne Carassus (1889). La “mique”, en patois local, baptise les Pouzacais, les Micoutès.

A partir de 1890, beaucoup de tisserands s’installent. La terre à foulon (type de glaise) entre dans la fabrication des draps.

L’ophite en 1920 et le kaolin en 1930 ont fait le tissu industriel du village.

Avec le XXe siècle, mémoire, traditions et associations vont aussi apporter leur écot au patrimoine local.

Le bois de Pouzac, au Chiroulet, a vu l’implantation, en 1905, d’une centrale hydroélectrique. Dans cette forêt, le grand tétras y régnait jusqu’en 1980. De même, la drosera, plante carnivore, engluait les insectes sur ses feuilles en rosette munies de tentacules.

En 1908, naissait Raoul Vergez qui allait devenir “compagnon du devoir” en 1927, sous le nom de “Béarnais”. Il est décédé en 1977.

Le Monument aux Morts, pour maintenir le devoir de mémoire, a été construit en 1919. Le 11 juin 1945 sera à jamais gravé, suite aux victimes civiles tuées
(7 vivant à Pouzac et 12 réfugiées).

Associations et traditions ont ensuite jalonné ce siècle. L’Etoile Sportive Pouzacaise, créée en 1938, existe aujourd’hui encore avec le tennis de table.

La pomme, fruit de Pouzac, constitue une énigme. Etudiée durant les années 1950/1960, elle a pratiquement disparu. Fruit assez gros, plus large que haut, vert jaunâtre maculé et strié de rouge, tendre, juteux, sucré et parfumé.

Les fêtes et coutumes se stabilisent avec le temps : Carnaval, Mi-Carème, 14 juillet, fête locale St Saturnin.
Aujourd’hui, seul le feu de la St Jean crépite chaque année sur la place du Coustou, tandis que la Jambonnade est devenue la traditionnelle fête d’été de notre village.

Voici un exemple de circuit pour admirer et se reccueillir devant les lieux
patrimoniaux du village.